14- La mort deux fois et le sort des esprits et des âmes (6/13)
Quant aux croyants qui ne sont pas des martyrs, leurs âmes s’élèvent peut-être aussi la nuit vers les lanternes suspendues sous le trône, mais à un niveau plus bas que celui vers lequel les martyrs montent, à part bien entendu ceux d’entre eux qui seraient des rapprochés de Dieu, chacun selon le degré de sa foi et de ses œuvres (l’âme du croyant comme il fut dit dans le hadith, est un corps volant qui se nourrit aussi dans le jardin céleste. Et puisque l’âme ne dort pas, elle se dirige la nuit vers ces lanternes. Puis, nous avons vu le hadith qui nous informe que les âmes des enfants des croyants et qui ne sont pas des martyrs s’y dirigent aussi). Ils restent alors près des portes du paradis éternel au niveau le plus bas de l’étage où ils entreront après le jour du jugement, et l’on fait sortir leur nourriture matin et soir pendant qu’ils sont dans l’ombre du trône. On fait d’eux ce que l’on fait des martyrs à part que ces derniers sont vivants, conscients et ressentent tout cela. Quant aux autres, ils sont, si l’expression le permet, dans un beau rêve jusqu'à ce qu'ils se réveillent le jour de la résurrection. Leurs esprits qui leur permettent d’être conscients sont endormis derrière une barrière dans le livre de Dieu, c'est-à-dire dans ce que Dieu a écrit et imposé aux âmes de ses serviteurs pendant leur mort. Nous déduisons de ce phénomène et du hadith qu'au niveau des portes du paradis éternel existent des assises terriennes plates, vers lesquelles s’élèvent les croyants sous l’ombre du trône pendant la nuit et des candélabres suspendus qui illuminent ces assises, et des rivières comme fut dit dans le hadith précédent « les martyrs sont sur l’étincellement d’une rivière près de la porte du paradis ». Il y a aussi sans doute des assises au niveau des portes de l'enfer (voir paragraphe 45p).