32- Le trône, l’estrade, les voiles, le voile de la grandeur et l’apparition de Dieu (5/14)
Le jardin céleste le plus haut situé dans le monde inférieur, c’est-à-dire au septième ciel, n’est pas le paradis de l’éternité. Ce jardin entoure la partie inférieure du tronc du lotus de la limite terminale. Quant au paradis de l’éternité, il est bien plus haut, plus grand et se situe directement sous le trône. La géhenne se trouve sous ce paradis.
• Quant au jardin céleste du monde inférieur et le milieu du lotus de la limite terminale, la nuit et le jour descendent sur eux à travers les parties périphériques du trône et l’ouverture supérieure de l’estrade. Leur moitié est dans l’ombre tandis que l’autre est dans une lumière visible. Cette ombre, ombre des parties périphériques du trône et qui provient en fait de l’ombre des rideaux qui tournent au-dessus des voiles, tourne. La nuit et le jour descendent aussi sur l’anneau de l’estrade et de là vers les anneaux des sept cieux et des sept terres.
• Quant à l’espace dans le paradis de l’éternité, il n’y existe pas de nuit. La preuve coranique se trouve dans le verset suivant (sa nourriture est perpétuelle, ainsi que son ombrage) (13-35) c’est-à-dire que les ombres des choses du paradis sont fixes invariables à l’encontre de ce qui se trouve en dehors de lui. Zouhair Ibn Mohammad a dit : il n’y a pas de nuit dans le paradis, ils sont toujours dans la lumière (récit rapporté par Ibn Jarir). Ibn Mahdi a rapporté de la part de Hammad Ibn Zayd de la part de Hicham qu’Al-Hassan a dit : la matinée suit la soirée et la soirée suit la matinée. Il n’existe pas de nuit (dans le paradis). Quatada a dit « il y existe une lumière intense et une lumière faible ». La lumière divine visible descend en permanence sur ce paradis à travers le voile de la grandeur et le trône. Cela produit des ombres permanentes ne s’inclinant ni vers la droite ni vers la gauche. Ainsi chacun a son ombre éternelle comme il a sa lumière éternelle. L’obscurité de l’ombre peut s’intensifier ou diminuer au cours de la journée, mais elle n’augmente pas de taille et ne change pas d’aspect. Cela est différent de ce qui existe dans le monde planétaire où les ombres se retirent en se rétractant de la droite et en s’allongeant vers la gauche, se prosternant ainsi à Dieu, avec la rotation des planètes comme la terre autour d’elle-même devant le soleil. Dans les sept cieux, les ombres changent aussi d’aspect (voir le paragraphe suivant). Et quiconque veut une grande ombre dans le paradis de l’éternité, il doit entrer dans l’ombre de l’arbre de l’éternité sous lequel le cavalier peut chevaucher (sur sa monture) cent ans sans parcourir entièrement son champ (hadith).
L’ombre dans le paradis de l’éternité est étendue comme Dieu a dit (et une ombre étendue [allongée]) (56-30), et cela pour deux raisons : la première est que les branches de l’arbre de l’éternité sont étendues au-delà du mur du paradis. Par conséquent, son ombre y est dispersée partout. La deuxième raison qui explique effectivement l’étendue de l’ombre elle-même est que l’origine de la lumière dans ce paradis n’est pas un point ou une boule comme notre soleil mais le dôme du trône en entier. Ainsi, l’ombre de toute chose dans ce lieu est grande, étendue au maximum vers toutes les directions (vers l’avant, l’arrière, la droite et la gauche) parce que toutes les lumières du trône descendent sur elle de toutes parts. Cette ombre se compose de deux ombres : une ombre entourée d’une pénombre ou semi-ombre qui renferme une faible lumière. Lorsque vous vous trouvez là-bas sous un arbre, vous êtes dans son ombre comme dans le monde inférieur (la terre). C’est-à-dire que cet arbre voile la lumière directe du trône qui est au-dessus de vous. Lorsque vous sortez et vous vous éloignez de cet arbre, vous restez un certain temps dans une partie de son ombre pendant que vous marchez sous une partie de la lumière visible du trône qui reste inférieure à la lumière totale de son dôme. C’est-à-dire que vous n’êtes pas exposé à toute la lumière de celui-ci, mais il sera retranché d’elle ce qui descend sur l’arbre pendant que vous êtes à une distance de lui grâce à l’étendue de son ombre. L’ombre est là-bas protectrice qui atténue l’effet de la lumière sur les yeux bien qu’elle ne les lèse pas, ni leurs propriétaires.